VMY - Mercredi 29 mai 2019
- Par sbarends
- Le 29/05/2019 à 14:34
Villa Marguerite Yourcenar - Mercredi 29 mai 2019
Réveil à l'aube pour serrer fort dans mes bras Françoise Henry et Geneviève Parot, elles ont pris le train pour Paris, je prend celui pour Lyon quelques heures plus tard. Toute l'équipe est venue nous dire au revoir, des promesses de rencontres prochaines sont faites, j'espère que nous les tiendrons, des rires éclatent entre joie des moments passés et tentative de dissimuler une certaine émotion. Nous avons chacune rempli le livre d'or, quelques mots pour remercier encore nos hôtes, pour accueillir les prochains résidents.
À peine Françoise et Geneviève ont-elles franchi la porte que la maison a initié sa métamorphose. Draps et coussins volaient depuis l'étage supérieur et prenaient la direction de la laverie. Annick juchée sur un tabouret lavait à grandes eaux les réfrigérateurs et distribuait les restes. Une autre femme, venue l'aider, frottait les sols, lavait les salles de bain, changeait la literie, aérait les chambres, effaçait nos traces, les preuves de notre passage, de notre vie un mois durant derrière les portes "Zénon", "Alexis" et "Hadrien".
J'ai passé la dernière heure à lire dans le salon deux petits livres qui étaient restés en attente sur ma table de nuit, Nathalie Sarraute, l'après-midi de Michèle Gazier et Denis Deprez et Juste une formalité de Lucien Suel et Sylvie Granotier, deux livres à quatre mains, deux paires, un auteur une auteure, envie de retrouver moi aussi celui qui m'accompagne.
Je suis maintenant dans le TGV Lille-Lyon, une femme argentine parle au téléphone et le décrit comme el tren bala, il y a des airs de retour à la maison.
Merci pour votre attention au cours de ces 28 jours, vous pouvez éteindre l'écran et reprendre une activité normale. Après ch’temps là in d’ara d’l’aute !
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Résidence écriture poésie roman Villa Yourcenar